L'expression a une valeur dépréciative, pourtant, sans jouer
au paradoxe, ne peut-on pas dire que ce genre est au contraire une exaltation
de la vie, une négation de la mort dans une volonté de transcendance
des choses, dans une immuabilité intemporelle ?
Il y a deux sortes de peintre de nature morte : ceux qui se contentent d'un
réalisme froid, ne se dégageant pas des convenances du genre
et des contingences matérielles, et ceux qui, tout en acceptant les
conventions imposées, font de la nature morte «une tranche de
vie», un langage, leur langage.
Nous parlions de panthéisme à propos de Gérard Marquès.
Aussi ne sommesnous pas étonnés devant son amour de la nature
morte qui lui permet à la fois de jouer avec des structures solides
i'il dispose à son gré, et de
u s'exprimer dans des compositions rigoureuses.
Trois thèmes semblent l'intéresser tout particulièrement
: les fruits bien sûr, car la nature elle-même suggère
ces séduisants jeux de lumière et de couleurs vives. Et Gérard
Marquès aime trop la vie pour ne pas s'appliquer à en donner
cette image d'harmonie et de simplicité.
Les Natures Mortes
de
Gérard Marquès.